Révolution agricole au
Burundi : le succès de l'agriculture hors-sol
Dans les collines
verdoyantes du Burundi, une révolution silencieuse est en marche, transformant
la façon dont les fermiers cultivent leurs terres et nourrissent leur bétail.
C'est une histoire de succès et d'innovation agricole qui s'appuie sur une
technique révolutionnaire : l'hydroponie.
Cédric Niyongabo, un
cultivateur visionnaire, est à l'avant-garde de ce mouvement. Sur sa ferme, lui
et ses amis ont adopté une méthode de culture révolutionnaire appelée le
fourrage hydroponique. Au lieu de la terre, ils utilisent des plateaux
métalliques pour faire pousser des graines de blé et de maïs de haute qualité,
et au lieu d'énormes quantités d'eau, ils utilisent une quantité minimale
d'irrigation. Le résultat est tout simplement impressionnant.
"Nous utilisons
des graines de blé ou de maïs de bonne qualité", explique Cédric
Niyongabo. "Et puis, on cultive sur ces plateaux en aluminium galvanisés,
inattaquables par la rouille. Et puis on lave ces graines afin que les vaches
aient une alimentation saine. Le processus de germination dure quelques heures.
On fait la germination pendant quelques heures, puis on arrose. Et sept jours
après, c'est la récolte. Les éleveurs peuvent donner ce fourrage à leurs
vaches, à leurs chèvres, moutons, poules et lapins."
Le résultat de cette
méthode est impressionnant. Chaque semaine, la petite entreprise verte de
Cédric génère quatre tonnes de plantes. Cela représente une bouffée d'air frais
pour le Burundi, qui subit une pression démographique croissante et une
diminution des terres cultivables. La technique de Cédric offre une solution
brillante à ce problème.
"Au Burundi, les
terres s'amenuisent. Les gens n'ont plus où cultiver. Mais j'utilise plusieurs
niveaux : un, deux ou trois verticalement. Ce qui signifie que j'exploite de
façon intensive sur un petit espace. Ça résout la question du manque d'espace.
Sur 50 mètres par 50 mètres, j'ai la même production que celui qui utilise
quatre hectares pour le fourrage habituel."
Cette approche
innovante de l'agriculture est d'autant plus cruciale au Burundi que, il y a
deux ans, le gouvernement a interdit la divagation des animaux domestiques.
Cette décision a eu des conséquences importantes pour les fermiers qui ont dû
trouver des moyens plus abordables de nourrir leur bétail.
Pascal Ndayegamiye, un
policier à la retraite reconverti en éleveur, partage son soulagement en
découvrant le fourrage hydroponique : "Quand je l'ai appris, j'ai cherché
ce jeune homme et il m'a dit que le kilo de fourrage était à 500 francs
burundais. Il m'a donné des échantillons. Ce type de fourrage peut nous aider
beaucoup durant la saison sèche, car le fourrage habituel amené sur vélo est à
18 000 francs, 20 000 francs voire 30 000 francs burundais. Mais si nous avons
la chance d'avoir le kilo à 500 francs burundais, on a dix kilos pour 5 000
francs burundais."
L'impact du fourrage
hydroponique sur les agriculteurs burundais est incontestable. Cela représente
une économie substantielle pour ceux qui dépendent de l'agriculture et de
l'élevage pour leur subsistance. Les avantages de cette méthode vont au-delà de
la réduction des coûts, car elle permet également une utilisation plus efficace
des ressources, notamment de l'eau, tout en garantissant une alimentation saine
pour le bétail.
Mais Cédric Niyongabo
ne veut pas s'arrêter là. Il a des ambitions plus vastes pour sa technique
révolutionnaire. Il souhaite la vulgariser dans tout le pays. Au Burundi, où 90
% de la population vit de l'agriculture et de l'élevage, cette initiative
pourrait changer la donne pour de nombreuses familles rurales.
Cette histoire de
réussite en matière d'agriculture hors-sol est un exemple inspirant de la
manière dont l'innovation peut transformer la vie des gens, en particulier dans
les régions où les ressources sont limitées. Elle montre également que le
Burundi, malgré ses défis, est capable de trouver des solutions novatrices pour
relever les défis agricoles.
Alors que le fourrage
hydroponique gagne en popularité et en acceptation, il est probable que de plus
en plus de fermiers adopteront cette méthode révolutionnaire, améliorant ainsi
leur sécurité alimentaire et leurs moyens de subsistance. Cela pourrait
également ouvrir la porte à de nouvelles opportunités commerciales pour ceux
qui souhaitent investir dans cette technologie prometteuse.
En fin de compte, le
succès de l'agriculture hors-sol au Burundi est une histoire qui mérite d'être
entendue. Elle nous rappelle que l'innovation et la détermination peuvent
surmonter les obstacles, même dans les environnements les plus difficiles, et
ouvrir la voie à un avenir meilleur pour les agriculteurs et leurs communautés.
In the lush green
hills of Burundi, a silent revolution is underway, transforming the way farmers
till their lands and nourish their livestock. It's a tale of agricultural
success and innovation built upon a groundbreaking technique: hydroponics.
At the forefront of
this movement is Cédric Niyongabo, a visionary farmer. On his farm, he and his
friends have embraced a revolutionary cultivation method known as hydroponic
forage. Instead of soil, they employ metal trays to grow high-quality wheat and
maize seeds, and instead of copious amounts of water, they use a minimal
quantity of irrigation. The result is nothing short of impressive.
"We use
high-quality wheat or maize seeds," explains Cédric Niyongabo. "We
cultivate them on these galvanized aluminum trays, impervious to rust. Then, we
rinse these seeds to ensure healthy feed for the cows. The germination process
takes a few hours. We germinate for a few hours, then we water. And seven days
later, it's harvest time. Farmers can provide this forage to their cows, goats,
sheep, chickens, and rabbits."
The outcome of this
method is remarkable. Each week, Cédric's small green enterprise yields four
tons of plants. This serves as a breath of fresh air for Burundi, which faces
increasing population pressure and diminishing arable land. Cédric's technique
offers a brilliant solution to this problem.
"In Burundi,
arable lands are dwindling, and people have nowhere left to cultivate," he
adds. "But I utilize multiple vertical levels: one, two, or three. This
means I intensively farm in a small space. It resolves the issue of space
shortage. On 50 meters by 50 meters, I achieve the same production as someone
using four hectares for conventional forage."
This innovative
approach to agriculture is all the more crucial in Burundi because two years
ago, the government banned the roaming of domestic animals. This decision had
significant repercussions for farmers, who had to find more cost-effective ways
to feed their livestock.
Pascal Ndayegamiye, a
retired police officer turned farmer, shares his relief upon discovering
hydroponic forage: "When I learned about it, I sought out this young man,
and he told me that a kilogram of forage was priced at 500 Burundian francs. He
gave me samples. This type of forage can greatly help us during the dry season,
as the usual forage transported by bicycle costs 18,000, 20,000, or even 30,000
Burundian francs. But if we're fortunate to have a kilogram at 500 Burundian
francs, we get ten kilograms for 5,000 Burundian francs."
The impact of hydroponic
forage on Burundian farmers is undeniable. It represents significant savings
for those reliant on agriculture and livestock for their livelihoods. The
benefits of this method extend beyond cost reduction; it also allows for more
efficient use of resources, notably water, while ensuring healthy livestock
feed.
But Cédric Niyongabo
doesn't intend to stop there. He has grander ambitions for his revolutionary
technique. He aims to popularize it across the entire country. In Burundi,
where 90% of the population relies on agriculture and livestock, this
initiative could be a game-changer for numerous rural families.
This tale of success
in soilless farming is an inspiring example of how innovation can transform
people's lives, especially in regions with limited resources. It also
demonstrates that Burundi, despite its challenges, is capable of finding
innovative solutions to agricultural problems.
As hydroponic forage
gains popularity and acceptance, it's likely that more and more farmers will
adopt this revolutionary method, improving their food security and livelihoods.
This could also open doors to new business opportunities for those interested
in investing in this promising technology.
In the end, the success of soilless farming in Burundi is a story worth hearing. It reminds us that innovation and determination can overcome obstacles, even in the most challenging environments, and pave the way for a brighter future for farmers and their communities.